Premier cours. Drôle hein. Mais cette fois, c'était pour de bon le premier cours de Pün. Il n'avait jamais mis les pieds dans une classe auparavant, et la seule idée d'un cours c'était le cliché du vieux professeur en blouse, faisant une leçon chiante à mourir.
Et là, il mourrait d'impatience de voir à quoi ressemblait une salle de classe moderne, impatient de voir son professeur, impatient d'ouvrir son cahier pour écrire ses cours... Mais n'en avait pas l'air. Il restait nonchalant comme à son habitude, parmi les autres élèves qui attendaient devant la porte. Plaqué contre le mur il se rongeait les ongles en se demandant ce qu'il y avait derrière cette porte. Ce matin il portait son bonnet pour malgré cette impatience, calmer cette colère de la veille. Il s'en voulait de ce qu'il avait fait à Er'ril bien qu'elle se porte mieux à présent, et cette histoire lui laissait un arrière goût amer. Dieu merci, sa musique l'apaisait quelque peu...
Enfin le professeur arriva en catastrophe, un peu essouflé, sa sacoche sous le bras, et tira un trousseau de clés de sa poche pour ouvrir la salle. Il avait un sourire niais et semblait complètement ignorer les élèves qui attendaient depuis un quart d'heure.
Bilan pour Pün : encore et toujours des inconnus, il n'avait revu ni Kaze, ni Er'ril, ni Kary. Un peu déçu de se dire qu'il serait seul dans cette classe avec seulement des inconnus il scruta une dernière fois le couloir dans l'espoir de voir quelqu'un qu'il connaissait...
Une fois en cours, il s'était mis à côté d'un type aux airs peu rassurants. Le type marmonnait des jurons et voulait griffer le bureau. Il regardait le vide en rageant. Drôle de gars...
Le professeur entra en dernier, et trotta vers son bureau pour y lancer son sac en riant. Il entama finalement un discours :
-Bonjour à tous !
Un voodoo. Le mec à côté de Pün était un voodoo, depuis tout à l'heure il procédait à des incantations...
"Ok, j'irai pas lui parler à lui" Pensa Pün.
-Enlevez votre bonnet, jeune homme. Lui adressa le professeur.
Pün ne broncha pas, il ne connaissait pas le rapport élève-professeur alors il l'écouta et posa son bonnet sur le bureau. Malgré lui, il lui demanda :
-Euh, pourquoi? Mais il avait l'air purement intrigué dans cette question. Car pour le jeune homme c'était -parmi tant d'autres- un des signes de politesse qu'il ignorait.
-C'est un signe de politesse, jeune homme. Bref, je vois que vous êtes un peu plus nombreux que l'année dernière. Vous savez que vous êtes là car vous êtes particuliers, mais ici tout sera bien pour vous. Je serai votre professeur principal, et je suis également le psychologue de la première année dans le pensionnat. Je vous souhaite la bienvenue parmi nous, ici on vous enseignera des techniques élémentaires et sur vos aptitudes qui vous permettront de progresser dans le domaine que... ...
Le jeune homme perdit directement l'attention du pauvre homme qui tentait de rassurer les nombreux élèves perdus dans cette internat.
Une demi-heure plus tard, le professeur tournait encore en rond dans le même domaine, à croire qu'il disait exactement les mêmes choses, si bien que Pün s'endormit à moitié...
Er'ril frappa légèrement à la porte. Elle avait une demi-heure de retard, mais elle avait un mot explicatif. Son problème ? Elle avait été transféré à l'infirmerie car elle n'arrivait pas à contrôler le cristal sombre de métal qui c'était imprégné dans son corps. Elle avait une nuit abominable surmonté de plusieurs cauchemars. Mais elle avait tout de même tenue à assister au premier cours de l'année. Elle ne devait rater cela sous aucun prétexte.
Elle frappa un peu plus fort, et le silence ce fit dans la salle voisine. Elle entendu des pas lourds venir près de la porte, et quelques secondes plus tard, la grande porte s'ouvrit en grinçant.
- Oui ? Vous êtes... ?
- Excusez moi d'être en retard...
L'homme qui se tenait devant elle était de taille moyenne, avait des cheveux gris et des petits yeux. Er'ril lui tendit le papier de l'infirmière sans dire un mot. Le professeur la regarda et s'écarta de la porte.
- Bien entre donc, il y a une place au fond à côté de la fenêtre.
Er'ril entra et fût mal à l'aise face à tous les regards qui la fixait. Elle entendait des chuchotements par ci par là, divaguant sur sa venue. La pièce était assez grande. Il y avait une estrade où se tenait le bureau du professeur. Une légère odeur de craie chatouillé ses narines, elle ne connaissait pas le déroulement d'une classe, mais elle semblait trouver de l'amusement. Elle allait peut être arriver à comprendre la fonctionnalité de son don.
Elle s'installa sur un bureau vide. La chaise grinça sur le sol et quelques têtes se retournèrent vers Er'ril. Elle baissa rapidement la tête. Elle devait se faire la plus discrète possible. Le professeur reprit son discours sur le fonctionnement de son cours. Er'ril avait déjà décroché et regardait maintenant la classe. Elle prit un crayon et une feuille et se mit à dessiner différentes formes.
On pouvait reconnaître son épée, l'Ours de Pün, et plusieurs petits dessins qui rappelait les quelques heures de liberté d'hier. Elle releva la tête pour voir si le professeur ne la fixait pas. Mais elle s’arrêta sur une tête qui lui était familière.
La personne se tenait à seulement quelques bureau d'Er'ril. L'individu se tenait maladroitement la tête et semblait ne pas bouger. Son stylo tomba et la personne le ramassa. Alors Er'ril eut le temps de voir qui c'était. Elle eut un moment de vide. Pün. C'était bien lui.
Il semblait nerveux et tortillait négligemment son bonnet bleu. Er'ril était heureuse car cette année elle allait pas être seule. Une sonnerie retentit, et elle fût chasser de ses pensées.
Tous les élèves de la classe se mirent à ranger leurs affaires. Le professeur essayait de parler le plus fort possible pour que ses élèves écoutent les dernières recommandations avant de sortir. Alors...
Pün brandit son sac et s'échappa le plus tôt que possible, il souffla et partit d'une marche rapide, d'abord seul, puis fût accompagné de la plupart des élèves.
Le professeur tendit le doigt et commença à dire quelque chose, mais la porte claqua et aucun son ne s'échappa de sa bouche, il restait à part, Pün ne l'avait même pas regardé. Suivi des autres élèves qui semblaient être cancres et turbulents, le professeur ne pût définitivement rien ajouter. Les bruits de trousses et de chaises qu'on range s'amplifièrent et tout le monde commença à partir. Er'ril restait stupéfaite du comportement définitivement sans gêne de Pün face aux autres...
Mais il revint en catastrophe pour chercher un dessin tombé par terre qu'il avait dû oublier. Il ne regardait personne sur son passage et poussait les gens un à un. Puis en le ramassant, il aperçut Er'ril au fond de la salle qui, en dernière, partait. Le jeune homme ramassa la feuille et alla la voir directement.
-Salut. Ca va mieux?
Er'ril fit claquer l'élastique de sa pochette et leva lentement la tête en entendant la voix de Pün. Il tenait une feuille qui semblait gribouillé Tiens il dessine lui aussi ?
- Pün ! Oui ne t'inquiète pas je vais beaucoup mieux et toi ?
Er'ril rangeait son sac n'ervesement. Elle ne voulait pas parler de ça nuit agitée à Pün et elle ne voulait pas rester trop longtemps en ça présence. Elle n'avait pas peur de lui, mais elle voulait pas qu'il remarque ses cernes violettes et qu'il s'inquiète encore d'elle.
- Tu en es sûr ? Parceque tu es arrivé en retard et...
Er'ril lança son sac sur son épaule et coupa la parole à Pün :
- Je te dis que je vais bien !
Elle tenta de controler sa voix, et lança un léger rire qui se voulait nerveux lui aussi. Merde il va capter qu'un truc louche ! Pün regardait effectivement Er'ril bizarrement. Il l'aida a poser sa chaise et pivota vers la sortie.
- Bon je suis content que tu aille mieux alors.
Er'ril le suivit jusqu'a la sortie, elle se sentait débile de ne pas avoir fait une meilleure approche. Pour une fois, Pün semblait vraiment sincère et avait dût énormement regretter le coup qu'il lui avait mit, et elle, elle s'était comporté comme une idiote. Elle tenta de le rattraper.
- Alors ce premier cours ?
Pün se retourna vers Er'ril et fût surprit du changement de voix de cette dernière.
Il devait la prendre pour une folle...
-Je voyais pas les cours comme ça, je pensais ça un peu mieux. En étant sincère, j'me suis senti face à un tocard se voulant compréhensif qui a dû voir des centaines de gens comme nous. Et ça me soûle, j'ai déjà eu plein de psychologues qui m'ont pas lâché avant d'arriver. Ce type a l'air sympa, d'accord, mais je sens que je vais pas l'aimer si il reste comme ça.
Pün se surprit à être d'un pessimiste catastrophique alors qu'il disait ce qu'il pensait, puis se tut en voyant qu'Er'ril était comme troublée de l'entendre dire ça. Non, le trouble était autre.
-Et ton premier cours pour toi t'en penses quoi ?
A travers son discours, Pün repensa à son passé troublant. Il eut un flash et se sentit très bizarre. Il revoyait son premier tuteur...
Le pauvre. Cet homme avait tout tenté pour aider Pün, et celui-ci en récompense l'avait défiguré d'un poing de glace. Jusque là il n'avait pas eu de regrets, mais un terrible remord le transcenda. Cet homme l'avait guidé -ou avait tenté de le guider- durant trois mois jusqu'à que le jeune homme lui fasse part de ses sentiments via la violence. Puis le deuxième tuteur, non, une tutrice. Une femme qui avait l'air de rencontrer plus de problèmes que ses patients. Pün lui avait cassé le bras pour en finir avec elle. Cette pauvre femme avait d'ailleurs démissionné suite à cet évènement. Puis enfin, le troisième tuteur. Un sale type au teint livide qui pensait plus aux billets qu'il obtenait après chaque séance qu'à ses patients. C'était ce type qui avait envoyé Pün vers l'internat pour en finir avec lui avant que ce ne soit l'inverse.
En une micro-seconde, tous ces souvenirs lui traversèrent la tête. Son expression resta la même, il venait juste de penser à tout ça. Il regarda brusquement Er'ril qui était en train de lui répondre :
- Euh... J'ai pas trop écouté, disons que je pensais que ça aller être cool mais bon le professeur n'a pas l'air très sympathique et semblait stressé. Mais bon comme je t'ai dis, j'ai rien écouté...
Er'ril baissa la tête, elle savait que tôt ou tard Pün allait remarquer que quelques chose n'aller pas. Elle sentit un liquide froid suinter dans la paume de sa main. Une sueur froide glissa dans son dos. Non pas maintenant ! Cela se passait exactement comme la nuit dernière. Er'ril avait hérité d'un cristal sombre en métal. Mais ce n'était pas un simple joyaux, il était rempli d'une force incroyable. Il avait parfaitement fusionné avec le corps de la jeune fille. Il devait appartenir à quelqu'un d'autre avant car Er'ril n'avait cessé de faire de drôle de rêve qui ne pouvait correspondre à la réalité et au siècle présent. Il lui fallait de l'aide, mais surtout des réponses.
Elle croisa rapidement ses mains et les frottaient de manières à faire rentrer le cristal liquide dans son corps.
Elle regarda la main de Pün qui tenait toujours sa feuille dans les mains.
- J'peux voir ?
Er'ril contrôla sa voix et tentait d'oublier ce qui venait de ce passer. Pün ne semblait rien avoir remarqué ce qui rassura un peu la jeune fille.
- Ca ? Euh... C'est juste quelques gribouillis par ci par là rien d’intéressant.
Pün regarda Er'ril qui semblait intriguer par la feuille, alors il l'a lui tendit. La jeune fille regarda attentivement les petits dessins. Ils étaient tous magnifiques, et chaque détails étaient présents.
- C'est vraiment bien fait Pün ! Tu as un talent incroyable.
Pün semblait gêner de la remarque d'Er'ril et la remercia en mâchant ses mots. Mais celle-ci ne l'écoutait plus, elle semblait plonger dans les dessins. Er'ril reconnut la cabane de la Foret, il y avait aussi un visage souriant. Qui cela pouvait il bien être ?
Pün vit Er'ril qui bataillait à deviner qui était la personne représenté sur la feuille.
Alors elle leva des yeux innocents et Pün se sentit contraint de lui expliquer :
-Voilà, heu, ce croquis là, c'est moi qui attaque. Et à côté, c'est toi qui te défends. Je dessine presque tous les soirs ce que j'ai fait dans la journée... C'est ma manière de faire partir tout mon stress. Et c'est vrai que hier la cabane et notre combat était l'évènement majeur... Je pense qu'on devrait y retourner. On a laissé tout plein d'armes de valeur, mais aussi une super cabane à l'abandon... Sans parler du poignard.
Et au fait... Pour ton épée c'était vraiment bizarre, et je veux pas te le cacher mais t'as l'air pas très en forme. Ca a eu des répercussions sur ta santé, non? De mon côté Iceberg a observé mon épée de près et a eu assez peur, c'est signe qu'elles renferment un grand pouvoir... Si ça va pas, dis-le hein.
Pün la regardait attentivement.
Er'ril fût sur ce contrainte à son tour de répondre.
- Je peux pas trop te l'expliquer... Disons que l'épée à fusionné avec moi.
Pün ne semblait pas satisfait de la réponse d'Er'ril, et celle-ci se sentait encore plus contrainte à lui raconter sa "Fusion" avec son épée. Elle même ne savait pas comment expliquer ce phénomène. Mais il était sur qu'elle devait tout lui raconter. Il paraissait comme une personne de confiance, alors pourquoi se cacher ?
- Et bien en faite le cristal sombre qui était sur le métal est ... entré en moi. Je sais vraiment pas comment l'expliquer...
Er'ril baissa la tête. Elle ne savait pas comment Pün allait réagir après sa révélation, allait il fuir ? Rire ? La mépriser ?
Non rien de çela, il la prit par le menton et lui releva la tête pour qu'elle le regarde lui et non ses pieds.
- C'est... intéressant. Et c'est ça qui te rend si fatigué ? Tu as mal dormi c'est ça ?
Pün semblait anxieux et perplexe. Il ne comprenait vraiment pas le phénomène qui se passait dans le corps d'Er'ril. Pourquoi le cristal avait il réagit ainsi et pas sur Pün ? Cela le contrarié au plus haut point.
- Oui.
Er'ril détourna le regard. Elle détestait être prise pour une personne impuissante, et cela la dérangé que Pün la touche ainsi. Elle se sentait inférieur et faible. Pün, lui, la fixait toujours intensément. Il regardait les crevasses violettes qui c'était formé sous les yeux d'Er'ril.
Alors il lui dit :
-Ce pouvoir est déjà arrivé auparavant sur mon grand père, du moins c'est ce qu'une histoire dit. Il était quasi-achevé durant son combat, et son marteau de glace est venu en lui pour lui donner son pouvoir. Par la suite il est devenu bien dix fois plus fort et n'est plus jamais retombé dans cette situation de K.O. Il est devenu presque indestructible... Et puis des manuels d'armements disent que les armes puissantes peuvent ne "faire plus qu'un" avec leur possesseur. Fais-moi confiance, je suis sûr de ce que je dis. Et je pense que c'est normal que ton corps rejette dans un premier temps ce grand pouvoir ce qui explique ton épuisement...
Er'ril était quelqu'un qui avait le pouvoir du métal, dont Pün avait ignoré l'existence jusqu'à arriver à ce pensionnat. Mais en plus d'un nouvel élément, cette personne était une nouvelle influence de sa vie. Probablement sa première amie, et il l'appréciait beaucoup de sa sympathie malgré ce qu'il lui avait fait par le passé. Si sa vie était un échiquier, elle serait un pion majeur qui changerait tout dans l'ordre des choses. Si Pün était un monde, une nouvelle galaxie venait s'ajouter à son histoire.
Il la fixa longuement et remarqua que ses cernes était en effet bien creusées, et faisaient deux taches violettes sous ses yeux. Il la regarda tandis qu'elle semblait être dans les vapes, peut être préoccupée de cette fusion qui en fait était un rite peu courant mais connu à un certain stade du maniement d'armes. Mais non, et elle tomba au sol d'un coup.
Le jeune homme se jeta à terre pour amortir le choc et en voyant son visage endormi, constata qu'elle venait de perdre connaissance. Elle dormait.
Personne à droite, personne à gauche, le couloir était désert. Le professeur, cet abruti, avait décampé depuis longtemps. Les élèves étaient repartis dans leurs chambres ou dehors pour prendre l'air. Prendre l'air... Oui, Er'ril devait prendre l'air avant tout. Il créa une aura d'air frais autour de sa main et l'appliqua sur son visage, ce qui ne la réveilla pas. Elle avait l'air paisible, malgré ce malaise si violent. Plongée dans un sommeil qui devait lui être réparateur, il jugea bon de la conduire encore une fois à l'infirmerie.
En l'attrapant par les bras pour la mettre sur son dos, il vit que ses cernes étaient parties de son visage. Elle fronça les sourcils, tira un rictus étrange et se réveilla d'un coup. Le malaise était passé comme il était venu... Sa fatigue aussi. Serait-elle déjà renforcée par l'épée?
Elle murmura :
-Qu'est ce qui c'est passé ?...
Elle marmonnait des paroles et semblait confuse. Pün l'a fit glisser de son dos mais la tenait toujours par la main de peur que celle-ci ne tombe encore, inconsciente. Er'ril n'était pas encore réveillée et un mal de crâne lui venait petit à petit. Son esprit s'embrouillait tout comme son corps. La fusion ce faisait plutôt lente, et son corps avait du mal à accepter le cristal. Tout de dont elle se souvenait c'était Pün qui la regardait. Ensuite tout c'est assombrit, et elle a vu des milliers d'images défiler dans sa tête. Peut être des souvenirs de l'ancien possesseur du cristal sombre ?
- Tu semblait un peu dans les vapes et d'un coup tu es tombé et je comptais t'amener à l'infirmerie mais tu t'es réveillée comme ça !
Pün semblait encore plus soucieux et bien plus confus. Il était vraiment mal pour Er'ril, et était si franc avec elle.
Elle avait eu de la chance de le rencontrer, même si la première rencontre ne c'était pas passée normalement. Mais elle l'appréciait beaucoup et c'était quand même grâce à lui qu'elle avait surmonté son manque de confiance. Il lui avait rendue un énorme service. Et elle comptait le lui rendre par tous les moyens possible. Elle ne c'était faite aucun ami elle aussi. Elle avait toujours été rejeté par les autres enfants du village lorsqu'elle était plus jeune. Et ici, elle avait réussie à tisser un lien très fort avec lui. Er'ril avait remarqué aussi que Pün c'était calmé, qu'il était devenue moins agressif. Enfin c'est ce qu'elle constatait.
Pün l'a fixait toujours, elle devait lui raconter ce qui c'était passé... Mais même elle n'arrivait pas à l'expliquer. Cela c'était déroulé comme une succession d'images. Des personnes aux visages inconnus souriantes, des endroits familier comme la foret Perdue, mais la dernière image comme chaque fois qu'elle dormait était dans la cabane un jour d'hiver le soleil filtrant et quelques chose de chaud et plutôt liquide coulant sur le sol : Du sang. Après cette image, Er'ril se réveillait toujours en sursaut.
Pün vit que Er'ril était encore plongé dans ses pensées. Elle tenait son ventre avec sa main libre et regardait au loin.
Alors il lui dit :
-T'as l'air plus qu'étrange. T'as fait un cauchemar ou ... Il partit d'un rire nerveux car il savait qu'il n'étais pas drôle.
Er'ril le regarda longuement puis lui annonça :
-Je vois ce que voyait l'ancien possesseur du cristal... Enfin je crois.
-Hein?! Bon, cette après-midi on sèche, viens on va à la cabane. Je pense qu'il reste deux trois problèmes qu'on a laissés en plan, tu penses pas? Je ne savais pas qu'on pouvait laisser sa mémoire dans un cristal de pouvoir. Le gars qui possédait ton épée l'a forcément fait exprès... Et puis, un meurtre a dû avoir lieu. En plus tu devrais être bien plus forte maintenant. T'es OK ?
Il l'aida à se relever, puis elle lui répondit :
- Ouais t'as sans doute raison... Mais tu crois qu'on va avoir quelques chose si on loupe les cours de l'après midi ?
Er'ril n'était pas tellement rassuré à l'idée de retourner à la cabane. Elle avait surtout peur qu'il lui arrive d'autres malaise et pire encore, que son cristal réagisse contre elle. Pün eut un petit rictus, il savait que Er'ril n'aimait pas désobéir au lois mais il savait aussi que celle-ci voulait plus de réponses. Lui aussi voulait connaître la vérité.
- Mais non t'inquiète ! Et puis au cas où on dit que tu étais vraiment pas bien et puis voilà !
Pün lui adressa un clin d'oeil et l'attira vers la sortie de l'internat.
Er'ril ne savait plus trop quoi penser de cette histoire. C'était tout juste incroyable. Elle savait qu'elle allait devoir donner des explications plus approfondie sur ses visons à Pün. Elle savait aussi qu'elle devait aller voir Kaze pour lui demander plus d'information. Elle trésaille et eut un moment de réflexion. Si elle en parlait à Kaze, elle allait devoirs tout lui raconter depuis le début et Er'ril savait qu'il n'allait pas tellement apprécier le fait que Er'ril et Pün aient séchés plusieurs heures de cours et qu'ils aient volés des armes dans une cabane douteuse. Non il fallait qu'elle se taise. Elle serra la main de Pün, perplexe à l'idée de sortir illégalement. Mais surtout de peur de ses futurs visions.
Sur ce, ils sortirent de la partie 'Classes' de l'internat en direction de la cabane. Peut être qu'une fois là bas, un moindre indice leur donnerait des réponses?