PüNeos
Messages : 63 Date d'inscription : 07/12/2011 Age : 27 Localisation : Tourne toi...
Feuille de personnage Description physique et mentale: Grande taille, froid et têtu. GLACE Camp: Tall
| Sujet: Ce soir, Soupe de Brocolis :B Mer 21 Déc - 19:47 | |
| Le réfectoire était une grande pièce, au plafond remarquablement haut. Cette pièce aurait été une chapelle auparavant à en juger par les majestueux piliers qui trônaient face aux murs dans toute la salle. Contrairement aux premières idées du jeune homme, il n'y avait pas de grandes tables austères en bois massif allant d'un bout du réfectoire à l'autre, entourés de grands bancs, mais des tables séparées pour quatre comme dans les cantines classiques. Ces tables étaient simples, et les chaises à quelques détails près les mêmes que celles des salles de cours. Contrairement à l'aménagement qui aurait pû etre mis en place dans la pièce, tout était à ras du sol, alors que vu la hauteur du plafond, une mezzanine aurait pû être construite.
La classe de Pün qui revenait des cours de sport était la dernière à arriver dans le réfectoire, donc nombreuses étaient les tables déjà prises, mais personne n'était encore servi. Pün cherchait des yeux Er'ril quelque part, mais comme d'habitude il ne la vit pas. Sur son passage, une bande de quatre garçons se mirent à parler : -C'est lui, qui sort avec la steelwoman. -La ferme ce gars est pas tranquille... -Il a voulu s'attaquer au directeur à cinq reprises à ce qu'on dit.
Le jeune homme, à nouveau déchaîné par l'effort physique du sport, n'avait plus le moral tout à fait plat. Il sentait les extrêmes se dessiner à nouveau en lui, et les maigres chaînes qui l'avaient contenu depuis l'affaire Chîn s'étaient évaporées. Alors, sur un coup de tête, il sortit de la masse de sa classe pour aller vers cette table. Les cheveux encore plus en pétard que d'habitude, il n'avait que l'air plus dangereux.
Il se planta devant la table et feint une certaine immobilité. Les quatres garçons se turent, puis un lui annonça, la voix prise dans l'angoisse : -Tu peux partir, s'il te plaît? Son annonce ne provoqua qu'un grand silence qui se propaga comme une onde dans les tables autour de la scène. Tous étaient figés, la réputation qu'avait Pün avait suffi à transmettre un certain effroi dans l'ensemble du pensionnat. Le garçon qui lui avait parlé se racla la gorge, mais n'ajouta rien. Pün était toujours fixe, en contrôle total de lui-même. -S'il te plait, pars, Pün. -Tu me connais donc, dit il enfin. Je t'ai entendu. Je vous ai entendu. Il pencha la tête vers eux et tapa du poing sur la table. Deux d'entre eux eurent un sursaut à cette action. -D'abord, Steelwoman ça me plaît pas, ma copine exige un certain respect. Alors toi, sache qu'elle se nomme Er'ril. Ensuite, si je ne suis pas tranquille c'est à cause de tous ces gens comme vous qui ne m'ont pas aidé à l'être, je vous rappelle. Un des quatres ravala sa salive, ils étaient tout ouïs mais pétrifiés. Pün, de son doigt, givra une petite surface de la table pour les intimider. -Je continue. J'ai eu affaire au directeur, c'est pas faux, mais juste à, disons, deux reprises. De plus, c'est bien moi qui ai congelé deux de vos camarades pour me tirer de ce trou à rats. Et pour finir, j'ai eu "affaire" à notre prof de combat. Compris? Le silence ne faisait que s'étendre. Tout le monde était attentif à la scène, et il n'y avait aucun surveillant dans la cantine, de ce fait, Pün ne se retint pas. -Donc si vous, oui vous tous, vous m'avez pas à la bonne, on peut régler ça par un bon petit combat dans la forêt proche. Sinon, vous vous la fermez, tout simplement, parce que je ne vous ai rien fait de mal. -Tu ne me fais pas peur. Dit un autre garçon derrière lui. -Peut-être qu'Iceberg t'effraiera un peu plus, alors. Il avait un sourire béant et un regard malsain. -J'suis un élémentaire feu, annonça le garçon, la voix comprimée -il avait peur- , et j'ai l'avantage sur toi. -Je ne suis pas sûr, mon gars. Pün s'avança vers lui d'un pas assuré, se tenant tout raide. Il s'approcha de l'épaule du garçon et lui annonça : -Je ne suis pas mauvais. Mais les pourritures comme vous me poussent un peu à l'être, avec leurs provocations sans interêt. Mais tu n'as pas idée d'à quel point, une fois lançé, je peux aller loin...
Il s'écarta de ce jeune homme et se dirigea vers une table où il crût apercevoir une connaissance. Le silence s'estompa et les bavardages amusés reprirent. L'autre garçon, après quelques instants, se remit à bouger et avait comme oublié cet étrange passage.
Soudain, la porte de la cuisine s'ouvrit violemment : -Soupe de Brocolis ! Annonça le chef cuistot.
[Suite] | |
|