Le calme, indispensable pour méditer.

Pün était paisible. Son mal s'était libéré trop violemment pour qu'il reste en lui à nouveau. Sa sérénité était donc décuplée, puisqu'il avait tout évacué.
En l'absence de ce mal, le jeune homme dessinait. En particulier les paysages qui marquaient son calme intérieur...

L'air était frais pour ce matin de Novembre, une brise légère rythmait la danse des arbres, douce et fluide.
Le bruit des feuilles qui tombaient n'était que plus relaxant, et la tendresse de l'orange des Platanes apaisaient le jeune homme. La fontaine, gelée, ne faisait aucun bruit, endormie par la glace du matin.

Sur sa toile -Et oui, Pün possédait des toiles-, il faisait un croquis du chêne qui ondulait face à lui.
Iceberg était un animal comme son maître, on le sait bien. De ce fait, les deux personnalités du jeune homme le touchaient aussi, et il était tantôt mauvais, tantôt serein. En ce jour, il était tranquille, et somnolait au sol. Allongé sur le ventre sur un tapis de feuilles mortes, lui aussi, se sentait bien.

Son maître était accroupi derrière un banc tourné vers la fontaine. Lui, il s'était orienté vers le paysage à l'opposé ; ce côté était aussi celui du grand Chêne et de la cabane. En arrivant dans le pensionnat, Pün le voyait entouré de vert éclatant, du fait de la végétation d'autour. Aujourd'hui, et depuis une semaine, tout jaunissait. L'hiver approchait, et le jeune homme ne s'en sentait que mieux.
Dans le crissement des feuilles dû à la légère brise, un bruit vint s'ajouter : des pas. Des pas léger, qui faisaient peu craquer les feuilles au sol.

Pün se retourna alors, tandis qu'Iceberg s'était profondément assoupi.

[Suiiite ! ]

Er'ril marchait la tête baissé. Elle réfléchissait à un plan d'attaque contre Kaze un moyen de le faire regretter ce qu'il avait dit sur elle. Elle voulait lui faire ravaler son sourire narquois et son air de "Monsieur je sais tout". La nuit avait été très agité pour Er'ril. Encore des flash-backs, des images incompréhensibles, des souvenirs qui se mêlaient gracieusement à ses envies. Le froid s’engouffrait dans ses manches et dans son cou. Ses mains étaient glacés et elle grelottait. Elle marchait lentement, essayant de faire le moins de bruit possible. Elle ne voulait rencontrer personne, elle souhaitait rester seule afin de mieux réfléchir. Elle detestait l'internat, mais il fallait qu'elle reste pour aider Shorkan.

Une odeur familière lui passa sous son nez. Elle releva brusquement la tête et vit Pün devant elle qui la regardait. Er'ril ne s'attendait pas à revoir Pün vu l'histoire avec Kaze. Il semblait serein et heureux.
- Pün ! Qu'est ce que tu fais là ?
Er'ril était stupéfaite de le voir ainsi, il était plutôt du genre à éviter les parcs et à se réfugier seul dans la forêt. La colère qu'elle éprouvait se dispersa et laissa place à de la joie. Pün était le seul avec qui elle se sentait bien. Il connaissait son caractère et ne l'avait pas jugé. C'était son ami, son premier ami qu'elle c'était fait depuis qu'elle avait vu le jour.
- Disons que l'ambiance dans l'internat n'est pas trop mon fort.
Il esquissa un léger sourire et se passa une main dans ses cheveux en bataille. Il continua :

[Suite ]

-Je... Hier, je suis allé au cours de combat avec un mec. Ca a plus ou moins dégénéré...

Er'ril était toute ouïe, puis s'assit à ses côtés...
-Et? Lui demanda t-elle.
-Euh, et du coup, je dessine pour évacuer. Sinon, toi par rapport au rendez-vous de l'autre fois?
La jeune fille avait déjà tout oublié à ce que lui venait de dire Pün, la pensée de Kaze l'immisca à nouveau dans ses envies de vengeance.
-Il a été hautain avec moi. Il m'a méprisé, et j'ai pas envie de laisser passer ça.
-Il l'a été avec moi aussi, il m'a bien eu avec son " champ de protection " à la noix. Mais je sais qu'il y a des télécommandes pour désactiver ou réactiver ces barrières magiques. Soit on s'en sert et on massacre tout, soit on va simplement tout mettre sans dessus dessous dans son bureau.
-Muoui, lui répondit Er'ril.

-... Tu dessines quoi?
-Euh, c'est un brouillon... Je voulais faire le Chêne de la cabane qu'on voit de là, aux pastels. Mais je continuerai plus tard.
-Mais c'est une toile?! Jubila Er'ril. Pün serait vraiment passionné par le dessin?
-Ouais, et pas n'importe laquelle, ria Pün. Ce genre de toiles sont recyclables. Je peux foirer autant de fois que je veux mon dessin, en gommant il ne restera aucune trace. Et aussi, si on peint avec, la peinture sèche direct et devient gommable.
-Wow! T'en aurais pas plusieurs? Lui demanda la jeune fille, toute intéressée.
-J'en ai deux. Bah, je te donnerai l'autre ce soir. J'ai pas envie de revenir dans le bâtiment, c'est bien ici.
Er'ril, dans un sourire, lui répondit :

[Suite ]

- Ouais ce serait vraiment super ! Tu pourras aussi me donner des conseils hein ?
Er'ril était enthousiaste à l'idée de partager la passion du dessin avec Pün. Lui aussi paraissait heureux.
- Et tes rêves ? Tu en as encore fait ?

L'enthousiasme qu'éprouvait Er'ril tomba lorsqu'elle se rememora les quelques flash-backs de la nui dernière. Elle se laissa aller sur le banc, et s'avachi. Son regard se perdit dans la forêt, elle n'était plus aussi joyeuse, Pün le remarqua et se sentit mal à l'aise de lui avoir poser la question.
- Je comprend rien à tous ces rêves, et Shorkan ne m'aide pas tellement...
Pün se redressa et fût stupéfait par les paroles d'Er'ril,
- Comment ça ? Tu as vu shorkan ?
-Non enfin...
Er'ril prit une grande inspiration, elle ne savait pas comment dire à Pün que l'âme de Shorkan résidait en elle. Elle ne voulait pas le voir se moquer d'elle, ou de la prendre pour une folle.
- Ai confiance Er'ril, ne t'inquiète pas.
Pün semblait contrarié par l'histoire d'Er'ril, et voulait l'aider. Mais il fallait d'abord que celle-ci gagne sa confiance, ce qui était assez dur pour elle.
- Tu te souviens du cristal ?

Pün acquiessa, Er'ril continua son histoire le regard toujours perdu dans la fôret. Elle lui raconta ce que Shorkan lui avait dit par rapport à son histoire. Pün l'écoutait, très attentif au moindre détail. Er'ril lui parla de son premier flash-back qui c'était passé dans la cabane. Elle lui raconta aussi ses angoisses et ses craintes. A la fin de son récit, Er'ril se recroquevilla sur elle même. Des larmes commençaient à perler sur le coin de ses yeux en forme de noisette. C'était la première fois qu'elle osait parler d'elle, sans mentir. C'était nouveau pour elle, et elle ne savait pas comment Pün allait réagir.

Alors...


[J'avais grave la flem de mettre touuut le récit >.<]

Alors Pün eut un mouvement de recul, il ne comprenait pas pourquoi elle pleurait à présent. Mais il ne comprenait pas pourquoi il se sentait mal à son tour...

-Euh... Ca va? Tu sais c'est pas si grave. Moi, y'a sept ans, euh... Enfin bref, t'es pas morte.
Er'ril le regarda longuement et tira un sourire forcé. Ses yeux rougis démontraient son mal-être.
-Je... Faut pas pleurer. Je sais pas si on est amis. Je sais pas ce qu'est un ami. Mais je me sens bien avec toi, et ça me rend bizarre de te voir pleurer...
-Alors tu es mon ami. Lui murmura Er'ril dans un pleur.

Il y eut un grand silence, puis Pün reprit la discussion :
-Tu sais, j'ai assisté à la mort de mes parents. Et j'ai erré dans les tempêtes de glace du nord pendant près d'un an, tout seul. J'ai pleuré pendant tout ce temps, et... Il se rendit compte que son discours ne mènerait nulle part.
-Kaze t'a fait pleurer. Ca te met mal à l'aise d'avoir l'âme d'un mec en toi, mais il faut que vous vous adaptiez. C'est bête, mais j'ai envie de pleurer à te voir comme ça.
-C'est ça, la compassion, lui annonça la jeune fille.

Pün jeta sa toile au sol puis vint s'assoir à côté d'Er'ril. Pour la soutenir, il l'épaula, bien que maladroitement. Une graine de chagrin s'installa dans son coeur. Sous ses cheveux hirsutes, son oeil rougit, une larme faillit perler. Il ne dit rien non plus.

" C'est uniquement ta faute, saleté de Pün du Nord, si j'en ai morflé aussi longtemps.
-Et toi, espèce d'abruti, tu aurais pû me rejeter dès le début. Fallait pas me laisser en toi. Tu vois le résultat...
-Je te hais. Je me hais. Mais je te laisserai jamais l'occasion de revenir. Jamais tu feras de mal à Er'ril.
-Si ça me prend.
-Plutôt me suicider alors. "
L'étrange monologue que vivait le jeune homme le troubla encore plus. Puis il regarda Er'ril, qui sanglotait faiblement.

-Ouais, je suis ton ami. Je suis là pour te soutenir.

[YOOOH ]

Entre deux faibles sanglots, Er'ril le remercia d'être là. Elle cala sa tête au creux de l'épaule de Pün, la froideur du corps de celui-ci la réchauffait. Elle était bien près de lui, son mal être et son angoisse se dissipa.
Elle souffla, le regard toujours perdu au loin. Une légère brise souflait et faisait fremir les feuilles des arbres qui entouraient le jardin.

Elle repensa aux paroles de Pün, il avait raison. Il fallait qu'elle s'habitue à co-habiter avec l'âme d'un homme.
Cela n'allait pas être si facile, mais elle était obligé.
- Ca va mieux ?
Er'ril leva les yeux vers Pün qui la regardait avec compassion. Ils étaient devenus maintenant de vrai amis. Er'ril était contrarié à cette idée, tout comme Pün qui n'avait jamais eu d'ami.
Er'ril respira une grosse bouffé d'air, ce qui la fit frissonner. Elle bredouilla quelques mots,
- Oui... Merci beaucoup Pün... Tu es un vrai ami pour moi....

Pün lui adressa un sourire amical, Er'ril n'arrivait pas à distinguer ses yeux par sa masse de cheveux mais elle comprit que lui aussi était ému. Elle ressentait quelques chose de bizarre face à Pün, une pointe se formait en elle même, et elle ne savait pas comment décrire ce phénomène.
- Il pourra nous aider non ? -
Oui, j'ai confiance en lui
- Er'ril faudra qu'on reparle un peu plus de l'histoire car tu as encore pleins de chose à apprendre sur moi. Et puis il va falloir persévérer ton attaque et ton don. -
Pas maintenant Shorkan
- Je sais je sais je te laisse t’inquiète pas -
Merci

Er'ril ne voulait plus entendre parler de ses problèmes, elle voulait juste se sentir bien et posée. Ses larmes avaient cessé de couler, et un sourire se dessina sur ses lèvres.


[Eheh c'est meugnoon x)]

Pün était purement heureux de la voir si calme. Elle ne bougeait pas, lui non plus. Il n'avait besoin de plus rien à présent, il se sentait comblé.
Sous ses cheveux hirsutes, son regard se perdit dans le paysage d'automne. L'horizon n'était que de forêts tachées par ci d'orange, par là de vert sombre. Le ciel d'un doux gris porté par la légère brise ne l'apaisait qu'encore plus.
Depuis ce qu'il s'était passé avec Chîn, son soulagement grandissait, et sa sérénité le régissait. Jamais, non jamais, il n'avait savouré un instant à ce point; entre le réconfort et le temps sublime, il n'y avait absolument rien à rajouter.
Ses yeux verts devinrent gris pâle au reflet céleste, brillants de bonheur. Un souffle vint faire trembler ses cheveux noirs intense, et le poussa à fermer ses paupières. Mais il ne rouvrit plus ses yeux à présent. Son calme était avant tout intérieur, et il voulait le rencontrer.
Er'ril, toujours sur les épaules, remarqua sans ciller que son corps n'était plus froid.

Perdu dans son âme, Pün laissait libre cours à ses songes. Les songes sont la vapeur de la pensée, du souvenir. Songea t-il.

Et là, une partie de son histoire lui revint en mémoire. Cette partie se raconta toute seule dans sa tête...
"C'était un soir qu'on ne voit pas. Le soir qu'on ne peut savourer, le calme qu'on ne peut apprécier ni voir.
Un enfant marchait seul dans le blizzard vers 10 heures du soir, sans personne à ses côtés. La neige si rapide fouettait son visage rougi, et le vent faisait danser ses délicats cheveux noirs. Sous une épaisse parka, le froid n'avait pas à lutter, il était omniprésent. Au prix d'une marche lente et demandant trop de puissance le petit garçon n'avançait guère, quelques pauvres dix mètres par minute. Il luttait inutilement contre le froid. Ses sanglots étaient étouffés par la tempête de neige, et bien personne, non personne ne serait là pour l'aider.
Il passa la nuit à avancer malgré la grêle...

Soudain une silhouette se dessina dans la blancheur de l'air devant l'enfant. Une silhouette imposante, sombre, mauvaise. On ne pouvait pas dire de quoi il s'agissait, mais quelle chose pourrait rester au coeur d'une tempête monstrueuse en pleine nuit?
Soudain, un petit animal se rua sur le jeune homme qui tomba au sol sous le choc. Un pauvre petit ourson blanc qui implorait au jeune homme une moindre aide. Ses yeux noir le suppliaient un secours quelconque. Resté bête devant cette petite créature délaissée, l'enfant ne vit pas que la silhouette grossissait.

A travers la grêle, il parvint à voir qu'il s'agissait d'un énorme phoque. Il était gris et n'avait que de faire de la tempête qui frappait son épaisse peau. L'enfant, encore par terre, figé de stupeur, se blotissait contre l'ourson sur son torse. Le gros mammifère s'approcha davantage face au petit garçon immobile et silencieux.
L'ourson ayant arrêté de gémir, seul le fouettement régulier de la neige faisait office de bruit de fond. Tout en silence, le phoque se pencha devant l'enfant qui n'était que plus stupéfait. Soudain, il se mit à reculer, collé au sol, en entamant des nouveaux sanglots.
Le gros phoque resta immobile, alors le garçon se leva, l'ourson dans ses bras. Il le fixa longuement, puis partit en courant tant bien que mal
-Je vais te sortir de là ! Hurla t-il.

L'animal ne vint pas les rattraper.

...


Le lendemain matin, la tempête avait stoppé. Le froid était devenu frais et l'enfant avait bien progressé, assez pour avoir quitté la zone de Toundra. Depuis quelques jours il sillonait le Grand Nord à la recherche de quiconque. Cet enfant se nommait Pün, et l'ourson, sous décision de ce nouveau maître, fût baptisé Iceberg."

Pün se retourna et fixa Er'ril.

[YOSH]

Celle-ci avait les yeux fermés. Elle ne dormait pas mais errait dans son esprit. Elle songeait à son passé, à son enfance perturbé. Rien ne pouvait être pire. Elle repensa à ses journées, cloîtrée dans sa petite chambre, à dessiner un monde parfait.
Quelques fois, elle entendait des bruits sourds venant de sa fenêtre. C'était les enfants du village qui essayaient de casser le moindre objet de sa maison. Er'ril vivait dans le noir, éclairée seulement à la lueur d'une bougie posée près d'elle.
Ce souvenir vint s'installer dans son esprit. Le noir, la froideur d'une chambre, le bruit incessant de jets de pierre.
Voila l'enfance d'Er'ril.

Une main qui se cala aux creux de ses reins la ramena à la réalité. Pün l’étreigna un peu plus fortement, mais sans force. Ce geste semblait anodin, mais pas pour eux. Er'ril se laissa aller contre Pün, sans protestation.
- Ça va mieux ?
La voix de Pün était pleine de chaleur et de douceur. Sa voix se perdait presque dans le souffle du vent, et se coordonné parfaitement à l'instant présent. Calme et douceur.

Sa main se posa sur le visage d'Er'ril, il sécha les dernières larmes qui avaient stagné sur sa joue rose. Il les fit disparaître comme un mauvais souvenir. Er'ril sentit ses joues s'empourprer ce qui fit apparaître un léger rictus sur le coin des lèvres de Pün. Er'ril ne savait plus quoi penser. Un poids se forma au centre de son ventre, un poids lourd mais merveilleux. C'était la première fois qu'Er'ril ressentait ça. Pün n'était plus une simple connaissance pour elle. C'était bien plus qu'un ami et elle ressentait quelques chose de fort envers lui. Mais elle ne savait quoi en penser. Le simple fait de penser à lui lui faisait perdre la notion du temps, elle se sentait plus son corps et ne pensait à rien d'autre. Était-elle amoureuse ?

- Oui... Je pense...
La jeune fille mâchait ses mots. Tout s'embrouillait, elle ne savait plus quoi penser de ce moment présent. La seul chose qu'elle voulait c'était que le temps s’arrête, et qu'ils restent ainsi pour l'éternité. Er'ril se sentait bien au coté de Pün. Elle ne pensait plus qu'à eux et à rien d'autre.


Pün regardait toujours Er'ril et...


[Tu demande des sentiments ? Alors en voilà ]

Pün lui sourit, mais ce sourire se distinguait des autres, celui-ci 'était pas moqueur, pas amusé, c'était un sourire de bonheur.
Le temps sembla se figer. Il n'y avait absolument personne. Aucun bruit, sauf le frémissement des feuilles. Iceberg dormait à poings fermés, et donc les deux 'amis' étaient bel et bien seuls. Er'ril ne disait rien mais ne semblait rien vouloir dire.
Pün, quant à lui, avait du mal à saisir ses actes. Tout s'accélérait chez lui. Son corps n'était plus froid du tout, il n'avait pas envie de bouger, mais tout allait pour le mieux.

Durant son enfance, auprès de nombreux psychologues, il avait entendu à trop de reprises le mot " amour " sans savoir de quoi il s'agissait exactement. " C'est quand ton coeur bat pour quelqu'un. " Lui expliquaient les uns " C'est quand tu est attiré par une personne " lui indiquaient les autres.
Serait-ce ça, l'amour? Est ce que ça expliquerait ce bonheur, et son envie de ne rester qu'aux côtés d'Er'ril?

Cette idée le fit presque dépâlir. Sous son manteau, son coeur battait plus fort que d'habitude. Des pulsations douces et réconfortantes. C'est peut-être ça qui l'avait poussé à enlacer Er'ril. Mais elle ne protestait pas, elle faisait presque pareil. Non, elle faisait pareil.

Seraient t-ils tombés amoureux? En tout cas ce n'était pas Pün qui allait nous démontrer ceci, mais tous ces symptômes de la maladie de l'amour lui étaient maintenant propres.

Il se rapprocha encore plus d'Er'ril pour que leurs têtes ne soient qu'à plus que quelques centimètres l'une de l'autre...

[Ce truc de malaade ]

Er'ril sentit son coeur battre à toute vitesse, quand Pün s'approcha encore plus d'elle, elle sentit son coeur défaillir. En seulement quelques fractions de seconde son coeur s'arréta. Elle eut un léger hoquet de surprise quand elle sentit le souffle chaud qu'émanait Pün sur son cou gracieux. Des frissons lui parcouraient la moindre parcelle de son fin corps. Le temps c'était arrété, rien ne pouvait gacher ce moment.
Tout semblait parfait, ce qui contraria Er'ril. C'était la première fois qu'elle était confronté à ce genre de "problème". Elle esperait que Pün allait faire le premier pas. Mais il avait déjà entamé la chose, elle l'aimait et elle était enfin sûr que lui ressentait aussi des sentiments plus fort que l'amitié. Il fallait qu'elle agisse, qu'elle lui prouve son amour.
L'embrasser ? Cette idée traversa sa tête et resta gravé. Elle ne savait rien sur l'amour et les sentiments. Tout ce qu'elle savait ce résumé aux quelques couples qui c'étaient formés à l'internat. Elle ne savait pas l'effet que produisait un simple baiser. A cette idée elle se sentit rougir et glousser.
Elle cacha son visage dans le torse de Pün. Er'ril sentait le regard de Pün se poser sur elle, ce n'était pas un simple regard d'une personne choqué par son geste. Mais un regard tendre et approbateur. Er'ril ferma ses yeux et se mordit sa lèvre inférieur, elle ne voulait pas que Pün la voit. Calme toi Er'ril tu te met encore plus dans la merde !
Elle ne savait plus quoi faire, ni quoi penser de tout ça. Son coeur tambourinait dans un rythme effréné.

Ils n'avaient pas dit un seul mot, ni même un regard. Leur coeur et leur pensée leur suffisaient pour ce faire passer le message.
C'est alors qu'Er'ril sentit une main, celle de Pün, lui prendre son visage et effleuré de son pouce ses lèvres.
Il regardait Er'ril, mais il ne l'a regardé pas elle. Il regardait au plus profond de son âme cherchant un moindre signe d'indifférence ou de rancœur. Rien. Il ne voyait que le regard innocent et nouveau de la jeune fille.

Leurs visage n'étaient qu'à seulement quelques centimètres, une décharge électrique passa dans le dos d'Er'ril. Elle voulut dire quelques chose mais ce fût des fines lèvres qui vinrent remplacer ses mots. Ses lèvres lui envoyaient de légère décharge, et son corps fût parcourut de frisson. Plusieurs sensation venaient se percuter en elle même. Ce baiser lui rappelé la douceur d'une journée d’Été et la chaleur que dégageait une bougie. C'était si magique et nouveau pour elle.



[Ah ! Tu l'as dis ;D]

Pün ne savait pas ce qu'il se passait ; il se rappelait de ses parents qui s'embrassaient souvent pour montrer leur amour, mais il voyait des tas d'autres gens s'embrasser aussi. Ce geste lui était venu tout simplement tout seul, mais il se sentait bien, terriblement bien.
Il ne contemplait plus le paysage. Il n'était plus serein. La sombreur qui sommeillait en lui observait le spectacle avec stupéfaction.

" Démon du Nord, vois t-u à quel point la lumière t'affaiblit.
-Tu m'as vaincu, je l'avoue. L'amour serait-il plus fort que la haine?
-C'est la première fois, et tu es déjà écrasé.
-Bravo. "

Durant ce laps de temps, tout s'était bousculé dans sa tête. La haine qui le régissait par le passé était vaincue par autre chose plus puissant. Cet "autre chose" était ultime pour lui. Il était comblé. La haine était aussi bénéfique, mais avait son prix à payer, soit les conséquences de la destruction. L'amour, lui, lui offrait un bonheur absolu, et en plus ne lui promettait que bon présage.

Pün était assoupi, puis remarqua que le baiser prit fin, alors qu'il n'avait duré que quelques secondes.

Un grand silence se marqua, Pün ne savait plus quoi dire. Er'ril le fixait toujours, mais le jeune homme sentait qu'un lien très fort venait de se former entre eux deux. Il voulut dire quelque chose, mais aucun son ne sortit de sa bouche.

" Tu connais enfin ce mythe de l'amour, jeune homme.
- Et toi tu n'as pas à intervenir. Pas maintenant. C'est Er'ril et moi, mais pas toi . "

[ Wow ]

Er'ril essaya de garder son calme. Elle sentait son pouls s'emballer et son esprit était encore embrouillé. Elle fixait toujours Pün, attendant un mot ou un geste de ça part. Er'ril ouvrit la bouche et la referma ne sachant quoi dire. Elle ne voulait pas gâcher ce moment, elle voulait juste rester avec Pün et ne rien changer.

Ses mains s'enlacèrent dans celle de Pün, un léger rire se dégeaga de sa gorge. Ce qui entraîna Pün dans son rire joyeux et inpirant le bonheur. Ils restèrent ainsi à rire, Er'ril lové contre Pün, leurs esprit liées.

Pün et Er'ril entendirent la cloche sonner. Cela signifiait le début des cours. Le jeune homme grogna, detestant cette sonnerie.
Er'ril se leva et ramassa son sac. Pendant ce temps, Pün reveilla Iceberg qui ne semblait pas avoir entendu la sonnerie.
Alors qu'Er'ril commençait à partir, Pün la rattrapa et l'attira vers lui. Ils s'enlaçèrent une dernière fois et s'embrassèrent. Il veut vraiment me provoquer une crise cardiaque ?

Les deux amoureux partir en cours, main dans la main suivis de Iceberg encore endormie. Lorsqu'ils arrivèrent vers le bâtiment, des murmures d'élèves s’échappèrent jusqu'à leurs oreilles. Tous étaient décontenancés de voir Pün le garçon froid et inaccessible avec Er'ril la fille timide et peureuse. Cette dernière sentit les regards pesant sur elle et serra inconsciencieusement la main de Pün. Alors celui-ci l'attira un peu plus près d'elle en signe de protection. Il lança quelques regards noirs vers les étudiants trop curieux. Beaucoup venaient de ce retourner. Ils craignaient tous Pün et lui le savait très bien.

Er'ril et Pün franchirent alors la grande porte du bâtiment sans aucune envie d'aller en cours, mais toujours solidaire.


[Fin pour ma part ^^ Conclu si tu veux ou commence un autre rp ]

( Très beau RP, j'ai rien à ajouter! Bravo! Il est fini v'walà :B )